Un nouveau film centré sur le milieu
sportif et l'univers du baseball, un an à peine après le succès
critique et public du « Stratège », était-ce bien
utile ? Dans la mesure où le long métrage, signé Robert Lorenz, un fidèle collaborateur de Clint Eastwood
(assistant-réalisateur et producteur de ses films), a permis de
sortir le légendaire acteur de sa pré-retraite et de retourner face
caméra, trois ans après « Gran Torino », on peut
effectivement se poser la question.
Synopsis (source :
Allociné) Un découvreur de talents spécialisé dans le
baseball voit sa vie basculer avec la perte progressive de sa vue. Il
décide pourtant de faire un dernier voyage à Atlanta, accompagné
de sa fille, à la recherche d'un talent prometteur.
Soyons clairs : « Une nouvelle chance » est un film ultra prévisible, dégoulinant
de bons sentiments, qui aborde une énième fois la thématique de la
transmission de savoir du maître à l'apprenti sur fond de tragédie
familiale. Eastwood, star sur le déclin depuis les échecs
consécutifs de « Invictus », « Au-delà » et
« J.Edgar », fait du Easwood, comprenez joue un vieux
clébard, veuf et ronchonnant tandis que Timberlake se contente
d'afficher un sourire béat tout le long de la bobine, écoutant
sagement à l'écoute, les paroles du vieux rookie.
Ce n'est pas non plus l'histoire banale
des liens père – fille, mis à l'épreuve à plusieurs reprises au
cours des aventures, qui permet de sauver les meubles.
Enfin, il est question, en toile de
fond, d'une histoire d'amour (de supermarché) où le beau et
célibataire Justin s'amourache, inutile de préciser sans panache,
de la mignonne Amy Adams, qui interprète ici la fifille d'Eastwood.
On peine à croire à cette romance à l'eau de rose, qui ne permet
aucunement de redresser la barre d'un bateau déjà en plein
naufrage.
Là où Bennett Miller offrait avec son
« Stratège » de 2011 une livraison originale sur le
sujet, tutoyant des points forts tels que la modernité des
recrutements, les enjeux pécuniaires du métier, ou encore les
techniques de repérage, le petit protégé d'Easwood, épaulé par
le chef opérateur Tom Stern, se contente de plagier tous les films
et livre donc une commande plate et ordinaire, à l'abjecte
consistance.
La pauvreté affligeante du long
métrage de Lorenz est également ressentie lors de l'écoute de la
bande originale, pourtant composée par le talentueux Marco Beltrami,
mais qui rend ici une partition insignifiante.
La prestation d'Amy Adams évite
heureusement le terme « navet » au film. La jolie
rouquine joue avec brio cette jeune avocate, déjouant les pièges
que pourraient provoquer ce genre de personnage utilitaire. Il faut
saluer enfin le montage sonore du film, assez vibrant on doit dire,
permettant de s'extasier des bruits de balle lancée à toute vitesse
contre la batte.
Bilan : « Une nouvelle chance » est un drame américain ennuyeux,
conservateur et consternant, réalisé par un proche d'Eastwood. Ce
dernier trouve ici un rôle quasi similaire à celui qu'il tenait
dans « Gran Torino ». Les aficionados du baseball et
d'Eastwood seront peut être tentés, les autres, passez votre chemin
sans regrets !
La Bande Annonce de Une nouvelle chance:
NOTE: 2/10
Tu es dur avec J Edgar tout de même ! J'avais plutot bien aimé, enfin, dans l'ensemble. Même si ça vaut pas un grand torino, c'est moins terrible ue au dela !
RépondreSupprimerMais là je sentais bien venir le truc, et tu confirmes : " « Une nouvelle chance » est un film ultra prévisible, dégoulinant de bons sentiments, qui aborde une énième fois la thématique de la transmission de savoir du maître à l'apprenti sur fond de tragédie familiale.", j'ai bien fait de passer mon chemin.
oh oui, passe ton chemin.
SupprimerJ.Edgar, j'ai vraiment eu du mal à accrocher, pourtant il y avait matière à ...