lundi 4 février 2013

Au bout du conte

« Au bout du conte », énième tentative fructueuse du couple Bacri / Jaoui (séparés depuis peu) d'une reproduction espérée du succès déjà lointain du « Goût des autres », ou pièce cinématographique originale et décalée valant le détour ?
Synopsis (source : Allociné) Il était une fois une jeune fille qui croyait au grand amour, aux signes, et au destin ; une femme qui rêvait d'être comédienne et désespérait d'y arriver un jour ; un jeune homme qui croyait en son talent de compositeur mais ne croyait pas beaucoup en lui. Il était une fois une petite fille qui croyait en Dieu. Il était une fois un homme qui ne croyait en rien jusqu'au jour où une voyante lui donna la date de sa mort et que, à son corps défendant, il se mit à y croire.
 

Dans « Au bout du conte », Bacri fait adroitement du Bacri, comprenez, continue de ronchonner avec talent, sa marque de fabrique vous direz, Jaoui jubile et s'amuse à faire de son côté du fidèle Jaoui pour notre plus grand plaisir, mais qu'en est-il du reste ?

Il était une fois le néant (ou presque) ! Une pseudo-love story entre une « princesse » rouquine amourachée d'un jeune musicien ( le fils du personnage interprété par Bacri), à l'issue very prévisible, des leçons de conduite automobile exécutées par Bacri propices à quelques scènes tordantes, une lugubre histoire de malédiction proférée par une voyante, ainsi qu'un adultère calamiteux. Tout ça pour ça ! Un méli-mélo finalement plutôt déroutant, hormis une critique maigrichonne et survolée des rêves brisés et des espoirs égarés, de quoi frustrer l'intellect !
Filmé abruptement à la hussarde, « Au bout du conte » est au bout du compte « bateau » dans sa mise en scène, tout juste audacieux, peu nourris en répliques croustillantes et avares en discours acerbe.
Côté casting, si Bacri & Jaoui excellent comme toujours, faut le reconnaître, on remarque également au générique le chanteur – compositeur – parolier Benjamin Biolay, manifestement en forme en ce moment cinématographiquement parlant après son passage éclair au « Mariage à Mendoza », sous-performance peu convaincante, en séducteur nonchalant aux faux airs de Benicio Del Toro. Le reste de la troupe, novices pour la plupart, se contente de remplir le cahier des charges sans flamboyance.
 

Bilan : Retour raté au cinéma pour le tandem Bacri / Jaoui, qui peine à réitérer le charme d'antan, après le discret « Parlez-moi de la pluie ». On en attendait mieux. « Le goût des autres » aurait-il été leur moment de grâce ? On peut se permettre de l'envisager !
 
La Bande Annonce d'Au bout du conte:
 
 
NOTE: 3/10

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